vendredi 31 janvier 2014

L’historien face au numérique : d’une découverte progressive à une adaptation nécessaire et utile (Bilan final)



Depuis quelques années et le développement d’internet, les technologies numériques sont de plus en plus utilisées (y compris bien sûr par moi) dans le cadre d’une recherche scientifique quelle soit historique ou non. En effet, depuis un vingtaine d’années, les acteurs sociaux produisent de plus en plus d’informations numériques. Créant ainsi un environnement numérique de plus en plus important : les «  digital humanities ». Bien que j’utilisais déjà un peu l’informatique et les technologies numériques dans ma propre recherche scientifique, ce séminaire m’a permis de mieux comprendre l’utilité et les enjeux liés à cette utilisation.

  La question du numérique est quand même assez complexe et met en place plusieurs enjeux que nous avons vus, explorés et discutés tout au long du séminaire.
Il y a évidemment l’interrogation de la préservation et de la conservation qui est un véritable enjeu, de l’avenir physique des bibliothèques, de l’espace. Comment traiter physiquement le papier grâce au numérique ? Comment mieux trouver l’information.
Développement d’un accès de plus en plus libre à l’information par le numérique mais qui peut se révéler être en quelque sorte une illusion. En effet, cet accès libre entraîne des inégalités avec notamment une plus importante gratuité pour les étudiants que pour le grand public. 
On peut aussi donc simplement se demander : pourquoi et à quoi sert vraiment le numérique ?
Le numérique peut notamment nous permettre de découvrir, de trouver des informations auxquelles on n’aurait certainement pas pensé sans. Également, grâce au numérique, le chercheur se retrouve moins isolé et moins passif. Développement plus important d’un travail collaboratif (à deux ou à plusieurs). La communication devient de plus en plus multimodale avec les réseaux sociaux et cela est progressivement intégré au processus de recherche.
Tout cela entraine une sorte de démocratisation voir de désenclavement de l’histoire avec une participation plus importante de l’historien qui devient acteur. Cependant, il faut faire très attention aux risques de noyade dans l’immensité de l’information numérique.
D’autres questions sont soulevées sur le fait notamment de savoir si le numérique est un simple genre ou une vraie révolution.
On voit, en tout cas, de plus en plus de relations entre les trois acteurs principaux au cœur de la question du numérique. Les historiens se mettent maintenant directement à créer des informations numériques. Les bibliothèques également qui détiennent la documentation analogique veulent mettre en place des politiques de numérisation. Enfin un dernier acteur qui peut éventuellement être le public (exemple de la bibliothèque du Congrès qui numérise tous les tweets).  
La notion de support pour la conservation est aussi essentielle car les documents numériques ont besoin de serveurs qui ne sont bien sûr pas gratuits. On peut dire aussi que potentiellement il est possible de tout conserver et de tout numériser.
On peut évoquer aussi la manière nouvelle dont on cherche l’information numérique (moteurs de recherche, recherche pertinente par mots-clés). Nécessité de faire attention au caractère massif des articles et des ressources que l’on peut trouver en ligne. Mais également, dans un dernier temps, on constate la question des documents en Open source et des nombreux débats autour des droits d’auteur et du Copyright pour protéger le travail d’un individu et sa propriété intellectuelle. Mais aussi, et c’est un autre problème qui est quand même lié, la volonté pour les sociétés commerciales de garder un certain monopole. L’historien devient ainsi un utilisateur de cela tout en étant également un producteur.
Tous ces questionnements et ces argumentations sont à prendre en compte lorsque que l’on s’intéresse aux humanités numériques et c’est ce que je suis parvenu à assimiler tout au long du séminaire.

  De son coté, le mode de fonctionnement du séminaire s’est révélé pour moi très intéressant avec la création de son propre blog pour faire partager son travail et ses billets à un grand nombre de personnes en plus des participants à ce séminaire. Il était possible également par ce biais de suivre les publications et les travaux des autres participants pour s’en inspirer, les critiquer ou pour se placer intellectuellement en rapport à eux. J’avais déjà utilisé et publier sur un blog de ce style mais je n’avais encore jamais crée et alimenté mon propre blog. J’ai trouvé assez intéressant voir amusant de mettre en place le blog dont on a envie que ce soit au niveau du design (couleur, organisation générale, disposition et agencement des signets) mais aussi au niveau des publications. Des publications certes en rapport au séminaire, à l’histoire numérique et aux outils liés mais qui permettait je trouve une assez grande liberté de manœuvre.
On peut également évoquer la mise en place d’un travail encore plus collaboratif avec un compte Twitter. Ceci a été adopté pour informer ceux qui nous suivent de nos publications ainsi que pour faire partager les sites ou encore les publications extérieurs que l’on a trouvé et qui peuvent se révéler utiles. L’utilisation du Hashtag (Histnum) a rendu plus facile l’accès aux tweets en les affichant directement sur le blog du séminaire ce qui évite de se rendre à chaque fois sur Twitter pour consulter les tweets en rapport avec ce cours.

  L’autre grand apport de ce séminaire, qui fut dans l’ensemble assez nouveau et indispensable pour moi, est la découverte de tous ces outils en ligne.
Le test de ces nombreux outils a permis d’abord évidemment de les découvrir alors que pour la plupart d’entre eux je ne les connaissait pas. Une fois cette découverte effectuée, il était ainsi possible de constater ceux qui pour nous se révèlent les plus pertinents ou intéressants mais surtout ceux qui nous paraissent les plus adaptés et que l’on peut s’approprier dans notre propre recherche.  
Je ne vais pas dans ce billet revenir sur tous les outils découverts, testés, utilisés mais je vais cependant ressortir quelques outils intéressants et qui sont essentiels à mes yeux.
Dans un premier temps, les outils de gestion bibliographique sont ceux qui ont retenus le plus mon attention et qui sont pour moi les plus utiles dans la recherche scientifique.
Au cours du séminaire, j’ai utilisé et mis en avant le site Librarything. C’est une sorte de réseau social et d’outil pour cataloguer des livres. On peut y créer son propre catalogue avec les livres pouvant nous intéresser, qu’on a consulté ou que l’on a lu. On peut mettre en commun son catalogue en ligne pour communiquer avec d’autres utilisateurs par différents moyens. On peut rechercher des livres par titres, par auteurs ou encore par mots-clés. On gère ensuite sa bibliothèque tout en consultant éventuellement les critiques sur les livres. Cependant un site qui est limité car il ne gère que les livres donc je pense qu’il est utile également d’utiliser en plus Zotero. Ce dernier est un logiciel plus complet car l’on peut ajouter n’importe quel type de document en cliquant sur l’icône à coté de son adresse. Il est aussi possible de lier les ouvrages entre eux ou encore de prendre des notes sur ces livres. D’autres fonctionnalités utiles comme transformer une référence bibliographique dans le format souhaité et ajouter une note en tant que référence. Mais aussi bien sûr mettre en place un travail plus collaboratif avec la création de groupe pour partager des références bibliographiques. Possibilité également de travail hors ligne en installant l’application Zotero.
Il y a d’autres outils que j’ai plus particulièrement explorés et dont on peut rapidement parlé. Notamment le site de partage et d’annotation sur le Web : Delicious. C’est donc principalement un service gratuit dans le but de sauvegarder puis de partager des liens (grâce à son URL) ou des marque-pages internet qui nous intéressent sur le web et que l’on veut facilement retrouver. Il offre également la possibilité de constituer une collection de liens et à créer son propre moteur de recherche personnel. L’organisation des liens permet de les trouver rapidement lors d’une recherche. On peut aussi citer les logiciels pour trier l’information comme TagCrowd, les outils de Mind-mapping (bubbl.us, the Brain, XMind…) et les sites Web historiques sur le principe d’hypertexte consultés (entre autres : Los Angeles and the Problem of Urban Historical Knowledge, Hypertext History: Our Online American History Textbook ou encore History Wired: A Few of Our Favorite Things).

  L’analyse et surtout la progressive utilisation des ces outils ont pas mal changé ma manière de fonctionner et de mener ma recherche. J’utilise encore du papier pour prendre des notes notamment lors des cours, je consulte des ouvrages et sources physiques. Cependant, j’ai de plus en plus tendance à rechercher les références numériques ou alors de numérisés certains documents papier pour les avoir disponibles sur mon ordinateur. Également lorsque je prends des notes sur les livres, les sources ou les archives que je consulte ; je prends des notes ou y ajoute des commentaires directement sur mon ordinateur.
Je pense aussi par ailleurs que le numérique rend la recherche plus ludique, plus claire et quand même plus facile. A la condition évidemment d’utiliser une méthode de recherche appropriée pour ne pas se perdre dans la masse d’informations numérique et d’outils disponibles sur le Web.

  En guise de conclusion, je pense faire parti des historiens qui utilise beaucoup internet et les humanités numériques dans leur vie au quotidien car ayant commencé plutôt jeune mais encore assez peu dans leur recherche scientifique et historique. En effet, j’utilise encore des méthodes analogiques et des versions papier. Cependant, je pense que cela va progressivement de plus en plus s’estomper. Je pense être encore dans une importante phase de découverte et d’appropriation de ces techniques tout en commençant à m’adapter à certains mécanismes et outils du numérique. J’espère bien sûr ne pas me perdre dans cette utilisation importante du numérique grâce aux clés de lecture et aux analyses développées au cours du séminaire.
Enfin comme l’évoque Donald Schon, je pense être en train (en quelque sorte) de mener une expérience ou une expérimentation pour découvrir, comprendre, utiliser et s’approprier les techniques mais aussi le fonctionnement du monde du numérique.

dimanche 5 janvier 2014

Mission 5 : Analyse critique et discussion d’un site Web historique


Site choisi pour l’analyse : http://historywired.si.edu/index.html

Le site qui a donc attiré mon attention après la visite des sites proposés est History Wired: A Few of Our Favorite Things.

Description générale du site :

C’est un site expérimental de la Smithsonian Institution dans le but d’initier les visiteurs à certains des trois millions d'objets détenus par le Musée national d'histoire américaine : The Behring Center.
Le but est donc de présenter des objets parfois insolites de la collection qui ne peuvent pas tous être exposés dans le musée.
En effet, il y a moins de cinq pour cent de la vaste collection sur l'affichage public dans les salles d'exposition du musée.
Donc ce genre de site est mis en place et développé pour mettre en avant la richesse de la collection du musée en ligne.
De plus dans ce site, on trouve 450 objets sélectionnés par les conservateurs à travers le musée. Il comprend des éléments célèbres, insolites ou de tous les jours mais qui ont des histoires intéressantes à raconter. Ils ne sont pas forcément destinés à être représentatif de l'ensemble de la collection du Musée.

La conception et la navigation sur le site ont été fournies par Martin Wattenberg et SmartMoney.com.
History Wired peut donc être assimilé à une visite privée et virtuelle à travers les zones de stockage du musée. Les visiteurs peuvent sélectionner les objets qui les intéressent et consulter les informations principales sur ces articles.
Pour ce qui est du nom du domaine, il s'agit de .edu .

Aspect de la page d’accueil du site :



Fonctionnement du site et mode de navigation :

Comme on peut le voir, le site est assez complexe.
D’abord chaque objet est représenté par une case (un carré ou un rectangle) et sa taille est proportionnelle au nombre de remarque laissées par les visiteurs.
Comme c’est une carte interactive, lorsque l’on place le curseur sur une case, on a une description générale de l’objet en une ou deux lignes, sa date ainsi qu’une éventuelle photo.

Les objets sont classés selon 11 grandes différentes catégories. Mais on trouve également des sous thèmes que l’on peut librement sélectionner.
Ainsi lorsque l’on passe le curseur sur une case, on voit apparaitre des liens vers les sous thèmes correspondants et les plus pertinents de l’objet. On peut aussi cliquer sur un sous thème et voir les cases correspondantes surlignées en orange.
Possibilité également de faire une recherche chronologique. C’est à dire qu’au fur et à mesure que l’on déplace le curseur du temps sur la frise, les cases se surlignent progressivement en gris selon la date de l’objet.
La chronologie des objets va de 1400 à 2000.
On peut aussi zoomer sur une zone précise de la grille pour voir les cases de plus près.
Il est également possible de rechercher un objet précis en le rentrant dans la rubrique « recherche ».
Cependant, malgré ces fonctionnalités, ce site est resté au stade expérimental et donc comporte un certain nombre de défauts et problèmes.


Analyse critique du site :

D’abord pour accéder au site on rencontre déjà un problème. En effet, le site ne nécessite pas d’inscription quelconque mais comporte une application non signée. Il faut donc accepter une autorisation d’exécution et posséder une version à jour de java pour rentrer sur le site.

D’autre part lorsque l’on double clic sur la case d’un objet ou que l’on clic sur « en savoir plus sur cet objet », la fenêtre de description ne s’ouvre pas automatiquement d’elle même. Il faut donc aller chercher cette description par soi même.

Pour cela il faut passer par la version « Text Only » et ainsi avoir accès à tous les objets classés par catégories mais cette fois en version texte.

Exemple pour la catégorie « vêtement » (clothing)



Ensuite pour ce qui est de la fiche détaillé d’un objet on se rend compte, lors de sa consultation, qu’elle reste assez limitée et brève.
On peut y voir une description de l’objet et de son éventuel possesseur sous la forme d’un petit paragraphe d’une dizaine de ligne. Il y a également la présence de quelques notes complémentaires.
Il a quand même parfois quelques informations complémentaires et plus poussées sur l’objet mais toujours sous forme de textes assez courts et brefs.
On peut aussi consulter et télécharger des documents audio s’il y en a. Enfin on peut évaluer l’objet avec une note entre 0 et 10 pour savoir comment cet objet est perçu par les visiteurs du site et quels types sont les plus appréciés.  

On peut mettre en avant certains objets et différents thèmes.

Le premier exemple dans la catégorie « clothing » (évoquée plus haut) avec la fiche sur la robe inaugurale de Jacqueline Kennedy :




Autre exemple que l’on peut mettre en avant cette fois dans la catégorie « sports » avec la fiche sur la raquette de tennis de Chris Evert.




On peut donc voir dans ces deux exemples les différences qu’il peut exister entre les fiches des objets. On peut avoir un objet très bien détaillé et un autre avec une description vraiment très succincte.

On voit donc bien ici le côté déséquilibré de ce site et bien sur son côté évidemment expérimental.   


Synthèse et conclusion :

Pour conclure sur ce site, on peut dire que ce genre de travail présente quand même des avantages.
Grâce aux ressources virtuelles, il est possible de gérer et générer du contenu sans contraintes de montage ou d’édition.
Mais aussi, on ne fait pas attention à l’échelle et à l’organisation que nécessite ce travail dans le musée.
On peut consulter le site de la manière que l’on veut et autant de fois que l’on veut. Possibilité également de copier un texte ou un article et de l’imprimer mais pas non plus à des fins commerciales.
Des pages qui sont pensées et conçues par des professionnels (directeurs artistique, superviseurs de production, photographes).
De plus, si on recherche ce site avec Google il très facilement trouvable et apparait en premier de façon claire.

L’analyse et la critique faite sur ce site peut donc nous emmener à mettre en avant le point de vue de Kelly Schrum dans son article "Surfing for the Past : How to Separate the Good from the Bad," AHA Perspectives (May 2003).
Elle met en avant l’importance de critiquer les ressources en ligne et d’évaluer des sites Web (historiques).

Exemples de questions à se poser pour réaliser à bien ce travail :

La question de l’auteur ou du créateur de la ressource en ligne (Qui a créé ? Qui héberge ? Quel est le nom du domaine ?)
Quel est le but du site ?
Qui est le public visé ?
Les sources sont-elles bien documentées ?
Y a-t’il une bonne orthographe et grammaire ?
A-t-on accès à des liens vers d’autres sites ?
Quelle est la crédibilité du site ?

Un travail qui est on ne peut plus utile et essentiel (comme celui que nous venons de faire) dans le but de savoir comment appréhender, consulté et utilisé un site Web.

mardi 17 décembre 2013

Rapport méthodologique d’un outil de Mind-mapping

Site choisi : bubbl.us

Les sites proposés lors de cette séance permettent tous de réaliser une même fonction principale mais avec des outils et des caractéristiques différentes. Ce sont en effet des outils de Mind/Concept-mapping.
C'est-à-dire qu’ils permettent de visualiser des informations, des données sous forme de cartes ou schémas heuristiques, d’arbres à idées…
L’intérêt du Mind-mapping est donc de représenter un ensemble de relations entre des données selon une architecture précise (arborescence …) dans le but bien sur de mettre en valeur des informations en les structurant.

Le site que j’ai choisi de développer après différents tests est bubbl.us. Un site en ligne qui permet donc d’utiliser différents outils pour réaliser un Mind-mapping.

Comment se présente le site ?

Tout d’abord c’est un site qui est en anglais et il faut s’inscrire pour pouvoir avoir accès aux fonctionnalités. Une fois inscrit et enregistré sur le site, il est possible de commencer à construire sa carte heuristique avec les outils mis à disposition dans la version gratuite (en effet certaines fonctionnalités sont accessibles seulement après avoir souscrit à un forfait payant).



 Quelles fonctionnalités offre le site ? Que peut-on faire ?

Création de bulles et de relations par arborescence

Tout d’abord, comme son nom le suggère assez bien, le principe premier est la création de bulles (même si dans les faits ce sont plus des rectangles ou des carrés aux bords arrondis).
On part donc d’une bulle : on peut la nommer, changer sa taille ou sa couleur, la déplacer, mais encore lui attaché en pièce jointe un fichier de son ordinateur ou venant d’un site web (cette dernière fonction est seulement disponible dans la version payante).
Ensuite on peut bien sur créer de nouvelles bulles. Il est possible de créer directement une bulle « inférieure » à la bulle de départ à l’aide de CTRL+Enter ou avec l’aide d’un bouton/icone à l’intérieur de la bulle.
Pour ce qui est de la bulle « inférieure » créée, il est possible de lui ajouter une autre bulle « inférieure » grâce à la même méthode ou alors lui ajouter une bulle de même niveau (et donc une nouvelle bulle « inférieure » à la bulle de départ.
Enfin on peut créer une bulle indépendante et la relier à n’importe quelle autre bulle par une flèche.

Exemple avec les matières du Master 2 : 



Les autres fonctionnalités complémentaires du site

- Il est possible de zoomer librement sur l’ensemble de l’arborescence (ou de la "Map").

- Il existe un icône qui permet d’annuler la dernière action effectuée si jamais on s’est trompé et que l’on a fait une erreur.

- Il y a la possibilité de sélectionner précisément une ou plusieurs bulles à l’aide de la flèche. La sélection peut par la suite être copiée et être collée à un autre endroit.

- On peut également imprimer soit l’intégralité de son travail soit la sélection éventuellement effectuée.

- On peut importer des fichiers (version payante) mais également exporter son travail sous la forme d’une image ou sous la forme d’une page web.  

- La sauvegarde se fait à l’aide d’un icône où l'on peut cliquer mais on peut également mettre en place une sauvegarde automatique et régulière de son travail.

- On peut créer plusieurs dossiers (que l’on nomme de la manière que l’on veut) et dans lesquels il est possible de mettre plusieurs "Maps". On peut travailler sur plusieurs travaux différents en même temps.

- Enfin, comme c’est un site en ligne, il est possible de partager son travail avec les contacts d’autres utilisateurs que l’on possède. Grande interactivité car une fois la carte partagée, le contact peut la modifier autant qu’il le veut.



Ce dernier point est indéniablement le grand avantage de ce genre de Mind-mapping en ligne, par rapport aux logiciels classiques (type MindMeister ou PersonalBrain).
Après bien sur, ces autres logiciels sont plus développés et offrent plus d’outils, plus de possibilités.
C’est donc un site assez utile lorsqu’on est loin de son propre PC et de ses outils habituels.  
Un site qui nous permet donc de bien synthétiser ses idées en rapport à un thème précis en visualisant ses relations avec les autres thèmes ou sous thèmes.
Cependant peut-on dire que c’est un outil qui rentre à l’intérieur et qui aide le processus de recherche ou bien qu’il sert seulement d’illustration une fois la recherche effectuée ?

mardi 10 décembre 2013

Rapport méthodologique d’un outil pour trier l’information

Site choisi : http://tagcrowd.com

Après l’exploration des différents outils méthodologiques pour trier l’information, celui qui a retenu mon attention est TagCrowd.
Ce site a été créé en Juillet 2006 par Daniel Steinbock, alors qu'il était étudiant en doctorat à l'Université de Stanford.
On se rend compte assez rapidement que c’est une application web permettant de visualiser la fréquence des mots dans un texte en créant ce qui est plus couramment connu comme un « nuage de mots » ou « tag cloud ».
Ce nuage de mots permet de visualiser assez rapidement ceux qui sont les plus importants en un seul coup d’œil. C'est-à-dire que plus un mot est cité et plus sa taille d’affichage sera importante.


Description du site et les différents types de texte à visualiser

Dans un premier temps, l’aspect général du site est assez simpliste :


Comme on peut le voir (en plus de réaliser les nuages de mots) on peut accéder au blog du site, consulter l’aide…

Ensuite pour ce qui est du cœur de l’outil, c'est-à-dire le fait de générer des nuages de mots à partir d’un texte, il peut être utilisé de trois manières différentes :

- On peut rentrer l’URL d’une page Web pour visualiser la fréquence de tous ses mots. Un procédé qui peut être moins précis que directement un texte. En effet, il présente vraiment tous les mots de la page (même des mots qui n'aurait aucun rapport avec le texte qui nous intéresse).

(Exemple si l’on utilise l’URL du blog du séminaire) :



 - On peut directement taper ou coller un texte dans le cadre prévu à cet effet pour obtenir son nuage de mots.

(Exemple si on l’on colle l’introduction de ce rapport dans le cadre et qu’on génère le nuage de mots) :



- La troisième possibilité est de télécharger un fichier texte pour visualiser les mots.

Une fois le type de texte rentré, il faut appuyer sur le bouton « visualize » pour voir le nuage et la fréquence des mots.


Différentes options pour visualiser les mots



Pour la visualisation, on a la possibilité de régler des options selon ce qui nous convient le mieux. Les différentes options sont :

- la langue. On peut visualiser les mots dans la langue que l’on souhaite,

- le nombre de mots. On peut régler un nombre maximum de mots à visualiser qui est compris entre 25 et 100. Il est préférable de visualiser un petit nombre de mots pour les textes courts et un grand nombre de mots pour les textes plus longs,

- la fréquence. On peut afficher ou pas un mot selon le nombre de fois qu’il apparaît dans le texte. Par exemple si l’on rentre le nombre 3, seul les mots apparaissant au moins 3 fois seront affichés. Il est possible également d’afficher le chiffre exacte de la fréquence de chaque mot,

- le groupement de mots. On a la possibilité si on le veut de grouper les mots ayant des liens les uns envers les autres,

- la suppression de mots. On peut en effet choisir des mots que l’on veut exclure manuellement de la visualisation (assez utile pour les mots inutiles tels que "le", "la", "un", "de" et les autres prépositions ou conjonctions).

Par ailleurs, on peut enregistrer les nuages de mots générés pour notre recherche, notamment sous format HTLM et PDF.


Cet outil est donc très utile lorsque l’on a un texte, un site web ou un document texte pour savoir de quels thèmes principaux ils traitent en visualisant la fréquence de tous ses mots et ainsi savoir ceux qui reviennent le plus souvent. On peut donc savoir assez rapidement si un texte va pouvoir nous intéresser ou non.

mercredi 4 décembre 2013

Rapport méthodologique d’un outil de gestion bibliographique

Site choisi : Librarything, http://www.librarything.fr

Lorsque l’on arrive sur le site on peut voir une présentation générale, on peut faire une visite rapide pour comprendre le principe du site, on peut soit se connecter soit s’inscrire, on peut aussi visualiser les activités importantes et récentes.

Comment peut-on présenter Librarything ?

On peut dire que c’est une sorte de réseau social et un outil pour cataloguer des livres. On peut y créer son propre catalogue avec les livres pouvant nous intéresser, qu’on a consulté ou que l’on a lu. On peut mettre en commun son catalogue en ligne pour communiquer avec d’autres utilisateurs par différents moyens.


Comment fonctionne-t-il et comment l’utiliser ?

- On peut rechercher le livre par titre, par auteur ou par un identifiant précis. Si le livre est disponible, on peut le choisir dans l’édition voulu. Par ailleurs, si le livre n’est pas disponible, il est possible de le rentrer manuellement.
On choisi où rechercher les livres (sites comme Amazon ou encore des sites de n’importe quelle bibliothèque).
-On gère ensuite sa bibliothèque, on peut visualiser son catalogue sous la forme d’une liste de livres avec leurs couvertures. Après on peut réaliser différentes recherches dans cette liste,  trier et classer les livres grâce à des étiquettes par mots-clés, éditer manuellement les informations sur les livres, imprimer sa bibliothèque ou encore écrire ses propres critiques.



- Si l’on ne sait pas précisément quel livre on veut, on peut faire une recherche par mots-clés et consulter les suggestions fournies par le site qui peut s’appuyer sur des informations fournies par d’autres utilisateurs. Possibilité de savoir quels utilisateurs possèdent ce livre dans leur bibliothèque, ce qu’ils en pensent et consulter les critiques qu’ils on pu éventuellement émettre.
- On peut bien sûr gérer son profil utilisateur avec des informations sur soi, sur sa bibliothèque que l’on peut totalement partagée ou partagée partiellement en gardant certaines informations privées.



On peut partager les informations que l’on désire avec les autres utilisateurs. On peut aussi consulter et voir les principales tendances.
- Le site est fortement interactif et met en place des forums de discussion. On peut participer à des groupes qui nous intéressent ou créer son propre groupe de discussion. On peut voir les conversations dans tous les groupes ou seulement dans nos propres groupes. On peut lire que ce que les autres utilisateurs disent ou bien sûr poster soi-même des messages.







 - D’autres optionalités sont disponibles comme localiser certaines bibliothèques et évènements pouvant nous intéresser.
-  On peut aussi partager ses informations du site sur un blog ou encore sur Twitter.


On peut dire quand même que c'est un bon site pour gérer la liste des livres de sa bibliographie, la modifier ainsi que ses références. On peut voir les listes des autres utilisateurs ainsi que leurs critiques pour avoir d’autres points de vue sur les livres. Importante interactivité de part la possibilité de rejoindre des groupes de discussion.  

Cependant cet outil, très adapté aux livres, ne l'est pas aux articles et aux autres sites internet. Donc pas adapté à la gestion d'autres types de références que les livres.
Il est aussi moins pratique que Zotero dans la mesure où il est nécessaire de passer par le site pour ajouter la référence d'un livre. Alors que lorsque l’on télécharge le logiciel Zotero, on peut ajouter directement la référence de l’endroit où on l’a trouvée grâce à un icône spécial. 

Mission 3 : Compte-rendu critique d’un site historique

Site: “Hypertext History: Our Online American History Textbook”.

Le site choisi est un site à la fois riche, très complet mais également assez complexe sur l’histoire des Etats-Unis.
C’est donc un site qui a pour objectif de décrire et de retracer une histoire des Etats-Unis en ligne de manière numérique et grâce au principe d’Hypertext.
En clair le principe est d’utiliser les nouvelles technologies (numériques) pour améliorer l’enseignement et la recherche sur l’histoire des Etats-Unis.



Aspects généraux du site et modes de navigation :

Lorsque l’on est sur la page d’accueil du site, on peut naviguer dessus et rechercher des informations à l’aide de plusieurs entrées :

- En effet, on peut trouver ce que l’on recherche d’abord par les catégories présentes en bas du site :
    
    - Il y la catégorie « Era » qui permet de trouver toutes les informations disponibles en rapport à la période historique choisi et sélectionnée. On trouve toutes les périodes caractéristiques de l’histoire des Etats-Unis.
    - On trouve aussi la catégorie « Topics » qui permet là de trouver des informations en rapport à un ou plusieurs thèmes qui nous intéressent.
    - La catégorie « Resources » elle nous donne accès aux informations selon le type de source (les sources primaires et écrites, les témoignages/voix de différentes personnes ou encore les sources multimédia comme des vidéos ou des documents audio).
    - Enfin, il y aussi une catégorie « References » pour trouver des références plus précises.

- On peut également trouver les informations désirées à l’aide de la frise chronologique présente en haut du site :

Cette frise est appelée « Timeline » et nous permet de visualiser toutes les périodes de l’histoire des Etats-Unis.
Sur la frise, de manière horizontale, il y a les dates et les événements sont placés chronologiquement en fonction dessus. Sur le côté horizontal de la frise, on trouve certaines catégories (Media, Documents, Textbook, Teaching).
L’intersection de la période et de la catégorie aboutie à une case interactive où l’on peut cliquer et avoir accès à toutes les informations.
Il est aussi possible avec un curseur horizontal de parcourir la frise et de pouvoir naviguer vers toutes les périodes.



Naviguer sur le site par rapport aux périodes historiques :

On se rend compte ensuite que lorsque l’on sélectionne une période précise, on peut consulter de nombreuses informations sur cette dernière.
En effet, pour chaque période, on a au choix accès à divers documents écrits plus ou moins précis. On peut trouver la description de certains événements caractéristiques qui se sont passés durant la période. On peut également consulter la biographie de personnalités importantes de la période.
On peut trouver aussi des documents audio, des films ou encore des images.
Enfin on trouve des cours complets sur la période, des liens vers d’autres sites ou encore des quizz pour exercer ses connaissances.

Il y a bien sur aussi de nombreuses cartes par période, outil ou thèmes.

Donc un site qui se veut comme une histoire complète des Etats-Unis de manière numérique.
Il essaie d’apporter dans le même espace numérique toutes les informations (documents textuels, audio, vidéos, cartes, images, définitions) nécessaires pour visualiser et maîtriser de manière exhaustive l’histoire des Etats-Unis.

Selon moi, le site est assez bien complet au niveau de la diversité des informations disponibles, il apporte aussi plusieurs entrées différentes pour la consultation. On peut aussi bien raisonner dans une optique purement historique grâce au classement des données par période mais on peut également travailler sur les Etats-Unis de manière thématique et en choisissant les types de sources.

Un site qui utilise l'Internet pour recueillir des informations, des faits ou des évènements du passé. Une nouvelle méthode de construction d'une archive numérique.
Interactivité dans le site internet afin que les visiteurs puissent apporter leur participation (leurs souvenirs et autres documents historiques).
Il encourage les gens à participer et à faire de l'histoire dans ce nouveau média.
Il tente d’évaluer et d’améliorer la validité et la valeur de ses sujets (en réalisant des études qualitatives).

Un site assez bien organisé et complet qui nécessite une bonne compréhension préalable des outils et du mode de navigation. Une fois ce travail réalisé, il est plutôt facile de mener sa recherche et son analyse de la manière qui nous convient le mieux.


Proposition de sites de tentatives comparables dans l’espace francophone :

Histoire générale :


Histoire des États-Unis :

Semaine 4 : Les archives de l'infini et la numérisation de masse-Pistes sur les lectures

1) Dans ces lectures, on se rend très vite compte que le premier sujet principal est la question de la numérisation.

(Cohen & Rosenzweig, Digital History, Chapter 3 (Becoming Digital))

Numérisation ?

- Les avantages et les inconvénients de la numérisation
- Les différentes raisons et les façons dont le texte peut être numérisé
- Les avantages et les coûts de marquage de texte
- Les façons de numériser des images
- Les manières de numériser le son et les images en mouvement
- Les personnes qui réalisent la numérisation, les acteurs

Le passé était analogique. L'avenir est numérique. Une quantité étonnante de l'enregistrement historique analogique est déjà devenue numérique dans la dernière décennie.
Les nouvelles générations d’historiens sont de plus en plus formées aux techniques du numérique.
Historiens, bibliothécaires, archivistes vont entrer dans le jeu de numérisation de peur de se laisser distancer et d’être mis de côté.
Alors que les données analogiques utilisent un flux variable et continue, des données numériques sont un échantillon des données d'origine encodées de manière binaire (1 et 0) sur un ordinateur.
(comparaison entre la montre-bracelet et l’horloge numérique).
La numérisation et notamment le stockage ont un coût important.
Le lieu en puissance qu’est l'ordinateur permet de baisser le coût du stockage numérique mais également d’augmenter significativement la vitesse des réseaux informatiques.
À première vue, le débat entre analogique et numérique semble s'appliquer aux sons et images et non à un texte, qui a la même qualité d’impression que des données numériques.
Cependant des problèmes comparables dans la numérisation de texte existent. Question de la densité des données.
Il peut être impossible (ou tout au moins très difficile) de passer de l'analogique au numérique sans perte d'information.
La numérisation peut être imparfaite, difficile et coûteuse.
Le numérique met en valeur et développe l’avantage de l’accès à de nombreuses sources historiques pouvant être difficiles à trouver.
Le numérique permet aussi aujourd’hui à plus en plus de personnes d’effectuer des recherches  car les ressources sont facilement accessibles.


2) Ensuite on s’intéresse à la façon de préserver le passé avec l’évolution des sources et l’aide du numérique (entre rareté et abondance).

(Rosenzweig,"Scarcity or Abundance? Preserving the Past in a Digital Era," American Historical Review 108, no. 3 (Jun 2003): 735-762).

Ainsi les historiens doivent penser simultanément à comment faire des recherches, à écrire et à enseigner dans un monde de l'abondance historique.
Mais les historiens ont du mal à prendre en compte ces problèmes « techniques » qui sont pour eux hors champs des sciences sociales.
Les questions les plus importantes au sujet de la conservation numérique sont juridiques, sociales, culturelles, économiques, politiques.
Les historiens peuvent aussi être confrontés à un changement de paradigme fondamental d'une culture de la rareté à une culture de l'abondance.
Mais est ce que cette abondance apporte une meilleure ou une histoire plus réfléchie ?
Changements de méthode des historiens pour s’adapter à l’abondance des sources historiques.

Des débats entre bibliothécaires, archivistes et historiens sur les sources et leur conservation.


3) Une nouvelle manière de faire de l’histoire : l’histoire en ligne.

(Cohen & Rosenzweig, Digital History, Chapter 6 (Collecting History Online))

Faire de l’histoire en ligne induit des thèmes principaux :

- Utilisation de l'Internet pour recueillir des informations, des faits ou des évènements du passé (Pourquoi faire de l’histoire en ligne ?).
- Mise en place de projets se prêtant à cette nouvelle méthode de construction d'une archive numérique (aussi grâce à de nombreux outils).
- Volonté de développer l'interactivité dans les sites internet afin que les visiteurs puissent apporter leur participation (leurs souvenirs et autres documents historiques). La question aussi des acteurs de cette histoire en ligne.
- On encourage les gens à participer et à faire de l'histoire dans ce nouveau média.
- Évaluer et améliorer la validité et la valeur de ces sujets (en réalisant des études qualitatives).
- Egalement recueillir plus facilement des images et des récits personnels avec le web. Cela peut être un outil précieux et peu coûteux pour atteindre les personnes dans le monde qui pourraient avoir des souvenirs ou des matériaux utiles pour un sujet historique.
Nécessité de collecter et conserver les sources avant qu’elles ne disparaissent.


4) Les technologies numériques ont des impacts sur les historiens et leur écriture de l’histoire

(Anderson, "Past Indiscretions: Digital Archives and Recombinant History," to appear in Interactive Frictions, ed. Marsha Kinder & Tara McPherson (2009)).

Les logiques narratives de la base de données et du moteur de recherche ont donné lieu à
deux mouvements divergents :
-          d’un côté une histoire « totale » autour de l’Encyclopédie et portée par des concepts d’épistémologie historique.
-          d’un autre côté la volonté d’exploiter le potentiel de la technologie numérique pour essayer de prendre en compte les visions du passé.

Les technologies de l'information numérique ont indéniablement changé la façon dont les données historiques sont saisies, traitées et diffusées.
Les bases de données et les moteurs de recherche sont les principaux mécanismes d'organisation et de diffusion de l'information dans les réseaux numériques.
Les technologies numériques ont permis une recombinaison dans la construction historique.

Histoire numérique

Comme l'émergence de l'appareil photographique qui modifie au 19 ème siècle les perceptions du monde, les outils numériques de plus en plus puissants pour stocker et récupérer des informations historiques influent maintenant la façon dont le passé est conçu et reconstruit.
La portée mondiale et la capacité pratiquement illimitée de l'Internet a inspiré les universités, les bibliothèques et les archives pour se positionner en tant que distributeurs plutôt que simplement conservateurs de l'information. En conséquence, les ressources institutionnelles sont de plus en plus dirigé vers la numérisation et à l'organisation de l'information historique dans les bases de données qui sont accessibles via les réseaux informatiques publics et propriétaires.
Avec l'incorporation de visuels (film, vidéo, télévisées) historiques dans les programmes universitaires, les historiens ont commencé à reconnaître la puissance de la représentation cinématographique. La reconstruction historique dans les films.
En termes pratiques, les implications de la technologie numérique pour l'archivage ont surtout porté sur les questions techniques et la meilleure façon de conserver ainsi que de diffuser des informations historiques en utilisant les réseaux en pleine expansion. Des débats importants ont émergé autour des questions de propriété intellectuelle et le contrôle des images d’archives (films, enregistrements vidéo et sonores). Surveillance par des sociétés (Fondation Long Now : conservation de la culture numérique, Fondation Electronic Frontiers : promeut la liberté d'expression dans le domaine numérique).

Archives totales, histoire et mémoire 

Les histoires numériques changent la perception du rôle de l’historien. L'historien de l'ère moderne est souvent caractérisé comme un détective ou un esprit professionnel formé pour rechercher et juger de l'authenticité des preuves historiques, des objets et des témoignages.
Mais il doit quand même maintenant composer avec la construction de bases de données,  l'accumulation d'énormes volumes d'événements historiques, des faits et des images. 
La question de l’histoire dans les films. Enregistrements vidéo avec des témoins accessibles (histoire orale, documentaire). Interrogation sur le rôle de la mémoire. 
La responsabilité de prévenir l'effacement, l'oubli ou le déni de l'histoire. 
C'est dans l'interaction active entre mémoire et oubli (ce qu’Andreas Huyssen a appelé «oubli créatrice») que le sens historique est construit.




 5) Différentes études et exemples liés à la numérisation et à la conservation.

- (Lyman & Varian, "How Much Information? 2009 Report on American Consumers, UCSD: Global Information Industry Center, pp. 8-14).

Une analyse quantitative, précise et poussée de la consommation d’énergie numérique aux Etats-Unis en 2008 avec un principe d’estimation et d’extrapolation.

Quelle quantité d'informations a été consommée par des personnes aux États-Unis en 2008? Les statistiques comprennent des informations consommées à la maison comme à l'extérieur de la maison avec des motifs d'aller au cinéma, écouter la radio dans la voiture, ou de parler sur un téléphone portable. Il ne comprend pas d'informations consommées par des personnes en milieu de travail.

Quelques conclusions pour les Etats-Unis sur l’utilisation de l’information numérique ces 30 dernières années (depuis l’apparition du premier ordinateur en 1981) :

- Les Américains passent une énorme quantité de temps à la maison à recevoir des informations numériques (moyenne de 11,8 heures par jour).

- Les octets d'informations consommées par les américains ont augmenté de 5,4 % chaque année depuis 1980 (beaucoup moins que la croissance du taux de la technologie informatique).

- Environ 3,6 zettabytes (ou 3600 exaoctets) d’informations consommées dans les maisons américaines en 2008. Les Américains passent 41 % de leur temps (consacré à l'information numérique) à regarder la télévision. Mais cela représente moins de 35 % des octets d’information.

- Les jeux informatiques et vidéo représentent 55 % de tous les octets d'information consommés à la maison, parce que les consoles de jeux modernes et PC de créer d'énormes flux de graphiques.

Ils écoutent aussi la radio.
Cette étude montre bien l’importance et l’ampleur de la consommation de technologies numérique en général à travers cette étude aux Etats-Unis.

  
- (Wilkinson, "Remember This? A Project to Record Everything We Do in Life," The New Yorker (28 May 2007)).

Gordon Bell veut numériser et conserver ses archives avec l’aide de collaborateurs.

Les archives de Bell contiennent cent vingt-deux mille e-mails, 58 000 photographies, des milliers d'enregistrements d'appels téléphoniques qu'il a faites, chaque page Web qu’il a visité. Il a aussi conservé depuis 2003 toute l'activité de son bureau (par exemple les fenêtres qu’il a ouvert), huit cents pages de dossiers de santé  (y compris des informations sur la vie de la batterie dans son stimulateur cardiaque), les livres qu'il a écrits ou ceux de sa bibliothèque,  les étiquettes de bouteilles de vin dont il a joui ou encore l'enregistrement d'un voyage à vélo à travers la Bourgogne.
Bell est un ancien ingénieur puis chercheur pour Microsoft à San Franscisco.
Les archives de Bell comportent deux sections : une partie historique et une partie contemporaine.

Bell se rend compte qu’il faut ajouter des matériaux contemporains à ses archives (images SenseCam).
Question du partage de ses archives personnelles.
Dans l'article que Bell a écrit en 2001 pour annoncer qu'il avait terminé la première partie de ses archives, il est dit que l'obsolescence des logiciels et de la technologie était une menace pour une archive de l'ordinateur


- (Daniel H. Pink, "Folksonomy," New York Times (December 11, 2005)).

En 1876, Melvil Dewey a élaboré une méthode élégante pour classer les livres du monde. Le système décimal Dewey divise les livres en 10 grandes disciplines, en plusieurs centaines de sous-zones et attribue ainsi à chaque volume un nombre précis.
Mais sur Internet, une nouvelle approche de la catégorisation est en train d'émerger. Thomas Vander Wal, un architecte de l'information et développeur Internet, a surnommé folksonomie le principe de taxonomie.
Une folksonomie commence avec un marquage qui permet de catégoriser.
La force cumulée de toutes les balises individuelles permet de produire un système auto-organisé pour la classification des matériels numériques.
C’est un principe où tout le monde peut participer sans être spécialiste.
Cette folksonomie peut s’appliquer à différents domaines comme les catalogues de musées ou le classement des livres dans les sites (exemple Amazon).