Rapport méthodologique de la séance
1-
Exploration de Google Earth et réalisation cartographique sur Givors
Choix du sujet de la carte :
Bonjour à tous, comme je l’ai un
peu évoqué dans la première séance, je travaille depuis l’année dernière sur la
ville de Givors au début du XXème siècle (entre les deux guerres) dans le cadre
de mon mémoire. J’ai donc essayé de repérer les différents quartiers et rues
que comporte cette ville. Dans le but, au final, de me concentrer sur
l’évolution au niveau urbanistique et de la population de certains d’entre eux.
Ainsi, après avoir exploré et
essayé les fonctionnalités de Google Maps ainsi que Google Earth, j’ai décidé
de mettre en œuvre un usage de Google Earth sur la ville de Givors.
Les étapes de cette mise en application :
Pour commencer, j’ai décidé de
rentrer « Givors » dans la rubrique recherche en haut à gauche pour
voir la ville et ainsi travailler dessus de manière aisée à une échelle
appropriée. Une fois cette étape réalisée, j’ai décidé d’utilisé un outil pour
tracer un polygone pour délimité de manière approximative mais tout de même le
plus précisément possible la ville (tracé en noir sur la carte). Cependant le tracé
comporte des imprécisions (notamment à l’est ou sud) car le tracé du polygone
reste assez difficile.
Avec l’outil « ajouté un
repère », j’ai indiqué dès le départ la mairie de Givors qui montre où se
trouve le vrai centre et le cœur de la ville. J’y ai joint une photo de cette
mairie ainsi qu’un lien vers le site de la ville de Givors. J’ai fait pareil
pour la gare de Givors-ville et pour la maison du fleuve Rhône (qui s’occupe de
l’urbanisme dans la ville).
Enfin, mon dernier travail a été
de délimiter (toujours avec la fonction de création d’un polygone) les
principales zones caractéristiques que l’ont peut ressortir de la ville. Les
zones que j’ai décidé de mettre en avant sont les suivantes :
-
Le centre de Givors au sud-est (tracé en marron)
-
La cité des étoiles à l’intérieur du centre ville
(tracé en jaune)
-
La zone industrielle en reconversion au centre (tracé
en blanc)
-
Les quartiers résidentiels avec maisons individuelle, « Montrond »
à l’ouest de la ville (tracé en bleu)
-
Les quartiers résidentiels avec des logements sociaux, « les
Vernes » au nord (tracé en rouge)
-
La zone commerciale de Givors, « Givors 2 vallées »
au sud-ouest (tracé en vert).
Ces tracés sont donc de
différentes couleurs pour être repérables et chaque zone comporte une
description que l’ont peut consulter en cliquant sur le lien correspondant à
gauche.
Google Earth propose également
d’autres fonctionnalités que je n’ai pas utilisé comme le partage de la carte
avec ses contacts par mail notamment mais également par Google +.
Il y a également la possibilité
d’ajouter des trajets ou encore de superposer des images. Aussi bien sûr il est
possible de calculer des distances à l’aide de la règle. La carte peut être
enfin enregistrée en tant qu’image, imprimée ou encore affichée dans Google
Maps.
Voici une capture d’écran de
Google Earth avec l’aperçu de la carte
finale :
Une fois la carte terminée, il
est nécessaire de l’enregistrer. Pour cela, il faut faire un clic droit sur le
sous dossier, ensuite cliquer sur enregistrer le lieu sous. Pour finir,
enregistrer cela sous format kmz avec le nom voulu et approprié.
Par
ailleurs après avoir enregistrer ma production cartographique sur
Google Earth au format kmz, je ne suis pas parvenu à la charger sur le
blog car je n'ai pas totalement saisie la manière de le faire. Donc
j'espère y arriver par la suite. Si quelqu’un ayant travaillé avec
Google Earth pouvait m'expliquer ce serait sympa. Merci d'avance
Rapport méthodologique de
la séance 2-Wikimapia
Pour le rapport méthodologique de cette deuxième séance sur la découverte de systèmes d’information géographique (SIG), j’ai choisi après avoir exploré les différents sites proposés de me concentrer sur l’outil appelé Wikimapia.
Qu’est ce que Wikimapia ?
Pour présenter ce site de manière générale, on peut dire que Wikimapia
est une carte interactive modifiable (la caractéristique principale d’un wiki).
Le but de ce site est donc de créer une carte à contenu libre, multilingue et
collaborative qui est mise à jour par les utilisateurs pour être partagée avec
le monde entier.
Cependant, comme les autres sites proposés, il est nécessaire de
s’enregistrer puis de s’identifier sur ce site pour créer une carte et avoir
accès à toutes les fonctionnalités. Nécessité également bien sûr de respecter
les règles du site qui sont tenues à jour par l'administration du site. Ce site
se veut simple mais également interactif et permet aux utilisateurs de le faire
évoluer notamment par des débats.
Des changements peuvent être appliqués s’il y a des terrains d’ententes
entre les utilisateurs. Les administrateurs examinent alors la proposition et
s'ils l'approuvent, mettent à jour ces règles d'usage. Ce site se veut bien
évidemment en constante évolution, il tente de
s'efforcer à être toujours à jour.
Comment ça marche ?
Les données de ce site sont donc issues d’une collaboration bénévole
des utilisateurs une fois identifiés. L’une des fonctions principales que l’ont
peut effectuer sur la carte est l’ajout d’un lieu. Pour cela, on clique sur
« ajouter un lieu », on dessine ensuite les contours de ce lieu. Une
fois cette étape faite, il faut enregistrer cet ajout en donnant un titre voir
une description à ce lieu dans la langue souhaitée. Il est également possible
de caractériser précisément ce lieu en sélectionnant donc sa catégorie exact
(magasin, immeuble, parc, lac, hôpital ou encore tout simplement ville).
Par la suite, dès que lieu est ajouter et enregistrer, on a accès à ses
caractéristiques (villes proches, coordonnées), on peut lui joindre des tags,
on peut aussi le partager (Facebook, Twitter, Google +) mais il offre également
la possibilité pour les utilisateurs de commenter ce lieu. Tout ceci montre bien
le côté collaboratif du site mais également sa notion importante de partage.
Par ailleurs, outre l’ajout d’un lieu, il est possible d’ajouter des
routes, des voies ferrées, des fleuves ou encore des rivières.
Cependant, comme je suis inscrit sur ce site depuis peu, je n’ai pas la
possibilité de réaliser ces ajouts ayant un niveau d’expérience trop faible.
Le site donne donc un libre accès à ses utilisateurs mais essaie
d’éviter de grosses erreurs cartographiques en réservant certaines
fonctionnalité aux plus expérimentés.
On observe qu’il existe également un onglet «recherche » où l’on
peut rechercher un lieu grâce à des mots clés mais également en entrant
directement le nom du lieu ou aussi éventuellement ses coordonnées
géographiques.
Le site comporte une autre possibilité qui est d’afficher des lieux de
part leur catégories et ce à différentes échelles. Il est possible de choisir
la caractéristique de lieu souhaité et ainsi ajouté tous ces lieux sur la
carte.
Exemples précis de l’aspect du site et de la situation de certaines catégories à différentes échelles grâce à Wikimapia :
Situation des stades de foot à l’échelle mondiale :
Situation de la zone commerciale Givors 2 vallées (ajout personnel) et des magasins présents :
On peut également apercevoir sur ce site la présence d’un autre outil
assez utile qui est le calcul de la distance entre deux points sur la
carte :
Calcul de la distance entre Paris et Lyon :
On peut donc conclure en disant que ce site offre
d’intéressants outils à utiliser pour modifier et élaborer sa propre carte que
l’on pourra par la suite partager de manière collaborative. Il permet aussi
comme Google Earth ou encore Google Maps (la carte utilisée vient de là) de
localiser un lieu de manière précise à différentes échelles et selon des
catégories et caractéristiques précises. Il offre la possibilité d’ajouter un
lieu, de modifier la carte de manière juste et de calculer rapidement des
distances.
Wikimapia est donc un site utile et facile dans lequel
l’utilisateur peut aisément naviguer sur une carte selon ses envies et modifier
cette dernière pour son utilisation personnelle mais également dans l’optique de
la faire partager au plus grand nombre.
Cependant, pour éviter des erreurs importante au niveau
géographique, certaines fonctionnalités ne sont réservés qu’à des utilisateurs
plus chevronnés ce qui ne permet pas une utilisation totale et parfaite pour
ceux qui débutent.
J’ai décidé de faire une analyse plus précise du site qui s’appelle : « Los Angeles and the Problem of Urban Historical Knowledge » http://www.usc.edu/dept/LAS/history/historylab/LAPUHK/index.html.
C’est un site créé en décembre 2000 par Philip J. Ethington (du département d’histoire de l’université de Californie du Sud) dans le but de mettre en place un outil multimédia pour accompagner l’édition du « American Historical Review » du même mois.
Description rapide du site :
D’un autre côté, on peut dire qu’un récit historique se défini par
plusieurs critères :
Analyse critique: Los Angeles and the Problem of Urban Historical Knowledge
J’ai décidé de faire une analyse plus précise du site qui s’appelle : « Los Angeles and the Problem of Urban Historical Knowledge » http://www.usc.edu/dept/LAS/history/historylab/LAPUHK/index.html.
C’est un site créé en décembre 2000 par Philip J. Ethington (du département d’histoire de l’université de Californie du Sud) dans le but de mettre en place un outil multimédia pour accompagner l’édition du « American Historical Review » du même mois.
Description rapide du site :
On trouve en premier lieu la page d’accueil
« Home » qui présente de manière succincte et illustre également ce dont parle
le site et qui l’a réalisé.
La page « Essay » où l’on trouve la préface du
site, c’est à dire une explication assez précise des buts, des objectifs et de
l’utilité de ce dernier. Cette préface fait également un état des lieux de ce qu’on peut
exactement y trouver. La problématique du site est également évoquée; c'est à dire la
connaissance de la ville de Los Angeles et plus largement la connaissance
historique de son espace urbain, sa démographie, sa politique sur une période
donnée (1940-1990).
La page « Location » qui comporte une carte interactive
permettant de situer différents espaces à l’intérieur de Los Angeles à une
échelle plutôt grande et d’autres cartes un peu plus précises à une plus petite
échelle lors que l’on clique sur un lieu précis (donc interactivité, voir plus
loin).
On trouve également une autre page appelée
« Concepts » où comme son nom l’indique, on a accès à l’explication
de plusieurs concepts utile à la compréhension précise du sujet. On a accès à
une liste de concepts et on peut consulter la définition précise en cliquant
sur celui que l’on désire.
On trouve, entre autres, des concepts tel que
« Panoramas », « Historiography of Los Angeles », « Uncertainty and
Certainty as Urban Conditions » …
Dans la page « Genres », on trouve les
différentes données historiques classées par leur nature ou plus précisément
par leur genre. Les principaux genres étant des supports visuels, pas imprimées
(donc cartes) ainsi que des textes manuscrits, des vidéos.
Enfin la dernière page « Maps » présente
différentes cartes avec des aspects et des données diverses mais également sur différentes
périodes.
On se rend compte très vite que l’on peut repérer différents
types de cartographies plus ou moins élaborées et qui pour certaines utilisent
des logiciels de SIG :
-
On trouve d’abord des cartes générales sur la situation
de grandes villes importantes au niveau mondial ainsi que leur nombre
d’habitants (exemple de Paris : http://www.usc.edu/dept/LAS/history/historylab/LAPUHK/Maps/Global_Cities/Global_Cities_E.htm)
et une carte partant de l’échelle mondiale et zoomant progressivement sur la
vile de Los Angeles jusqu’à aller à l’échelle d’un quartier et d’une rue (Début
d’animation, http://www.usc.edu/dept/LAS/history/historylab/LAPUHK/Maps/LA_fly-in/LA-fly-in_large.htm).
-
Des cartes animées automatiques portant particulièrement sur la
ville de Los Angeles. En effet, on observe des cartes décrivant l’évolution de
la démographie de cette ville avec notamment la prise en compte de la
proportion des ethnies en rapport à la population totale de la ville sur la
période 1940-1990. C’est une carte qui change toute seule et se modifie
automatiquement selon l’année (ex de l’évolution de la population
afro-américaine : http://www.usc.edu/dept/LAS/history/historylab/LAPUHK/Maps/Animated_Census/Pct_Afr_Am.htm)
-
Des cartes interactives qui permettent de voir plusieurs données
simultanément avec la superposition de différents calques (ex de la carte des
découpages politiques du centre de Los Angeles avec tous les calques : http://www.usc.edu/dept/LAS/history/historylab/LAPUHK/Maps/Political_Space/detail_all.htm).
Ce principe est assez utile, cependant le point faible important est que l’on
peut soit visualiser tous les calques en même temps sur une même vue soit en
visualiser qu’un seul. Il est donc impossible de sélectionner un, deux ou trois
calques qui nous intéressent pour les visualiser ensemble.
- Il introduit et met en
évidence plusieurs acteurs dans une structure organisée et chronologique.
- Il présente des explications
répondant à une problématique définie et précise.
- Il utilise évidemment aussi
des faits historiques précis pour appuyer son explication.
Pour voir ce site sous l’angle du « récit
historique », il faut faire une analyse plus fine et précise.
Par
rapport à cet angle, on peut dire que le site met à disposition avec
les cartes et les définitions des faits historiques précis
permettant d’élaborer une explication développée pour répondre à la
problématique assez précise que l’on devine facilement et décrite plus
haut.
On peut également remarquer que les données du site sont
indépendantes les unes des autres et que l’ont peut prendre les informations
qui nous intéressent sans consulter tout le site. On peut travailler selon une
lecture chronologique ou non, donc utile pour un travail historique mais pas
seulement. Le site fournit pas mal de sources utiles pour ce travail mais il est
certainement nécessaire de les croiser avec d’autres (sources) encore.
Finalement, on peut trouver ce site un peu incomplet avec
des informations manquantes ou pas assez développées mais également selon moi
une ergonomie discutable et un mode de navigation à améliorer pour chercher et
trouver l’information de manière plus aisée.
- permettre
aux archives électroniques d’être interrogés et examinés de manière géographique
Séance 7 - Histoire spatiale : vers un nouveau tournant ? Quelques pistes de réflexion.
A travers les
lectures, on peut voir les caractéristiques d’une histoire spatiale de plus en
plus en développement. Un domaine qui évolue de manière significative.
Notamment bien sûr avec l’utilisation de plus en plus importante des SIG (pour
la visualisation, la cartographie). Aussi la gestion des notions de temps et
d’espace dans une recherche historique. On utilise également des données
qualitatives et pas seulement des données quantitatives dans la recherche.
Par rapport à cela,
peut-on parler de tournant dans cette histoire spatiale ? Un tournant
spatial ?
Pour essayer de répondre a cette
question en s’appuyant sur les lectures, on peut relever plusieurs points
d’analyse :
1) Développement
de l’histoire spatiale pour étudier et représenter le passé
Comment définir le « tournant
spatial » (spacial turn) ?
Un tournant qui s’est amorcé dès
les années 1970-1980 notamment autour de la notion de paysage et l’attention de
plus en plus grande des historiens portée à la dimension spatiale pour étudier
le passé.
(cf. White, Richard (2010), "What is spatial
history?")
Exemple
intéressant du projet d’histoire spatiale (The Spatial History Project) de l’université de Standford pour ressortir plusieurs aspects
caractéristiques de cette histoire :
- le côté collaboratif entre des historiens, des étudiants, des
géographes…
- la priorité donnée à la visualisation et aux visuels (cartes,
graphiques, photos)
- l’utilisation
du numérique pour la visualisation
- l’ouverture
du projet, des outils et des données faisant partie du patrimoine commun
(possibilité d’ajout, d’utilisation des données).
- L’approche
conceptuelle de l’espace.
La chronologie est au cœur de la
discipline.
(cf. Ethington, Philip J.
(2007), “"Placing the past': ‘'Groundwork' for a spatial theory of
history”)
Pour représenter
le passé, l’histoire représente les lieux de l’action humaine. L'expérience
de la mémoire, le sens commun, et les preuves matérielles tout autour de nous
indiquent clairement que le passé a existé.
Mais comment définir et
représenter ce passé ?
De nombreux chercheurs ont,
depuis les années 1960, essayé de montrer les limites et aussi les possibilités pour l'interprétation et la représentation
du passé.
D’autres notions évoquées
comme « le temps naturel », « le temps vécu », « le
temps de l’espace métaphorique », « la critique de l’espace ».
La question de
l’utilisation du passé est essentielle, également celle de la relation
entre temps et espace.
2) Les SIG et les notions temps/espace
(cf. Timothy J. Bailey and James B. M. Schick,
"Historical GIS : Enabling the Collision of History and Geography")
Notions temps et espace
Espace et temps caractérisent la
plupart de ce que les individus et les gouvernements font sur cette planète.
Une localisation a forcément une
composante historique attachée à elle.
Développement du lien entre les
perspectives historiques et géographiques.
L'expansion de ces perspectives
spatiales dans d'autres disciplines est largement le résultat d’une plus grande
utilisation de l'information numérique et l'application d'une méthodologie
connue sous le nom de systèmes d'information géographique (SIG). L’histoire est
effectivement une des disciplines d’expansion.
Les champs d’études géographiques
les plus influencés sont notamment l'histoire régionale ou celle de
l'environnement.
Les technologies des SIG
permettent d’améliorer la capacité d'analyser les changements au fil du temps
et de l'espace, donc convergence des disciplines.
Cette convergence nécessite la
capacité à gérer de grands tableaux de données et de nombreuses variables
(Gregory, 2002). En plus des documents écrits, des fiches de cartes historiques
avec des attributs du lieu sont fondamentales pour restaurer les paramètres
historiques. Ce sont des raisons qui font que les SIG sont de plus en plus
utilisés par les historiens et les étudiants.
Le moment de l'élaboration du SIG
a coïncidé avec la révolution de l'information numérique impliquant traduction
numérique, manipulation et diffusion des données.
La capacité à manipuler
numériquement des données spatiales a permis à la recherche de se construire et
sans doute se transcender en intégrant l'intuition visuelle qui peut être
acquise à partir de l'affichage de l'espace.
Les SIG ont étendu l'analyse en
la rendant plus intuitive grâce à la présentation de modèles dans un format
graphique (cartes). L'une des principales vertus des SIG est donc qu'ils permettent
la visualisation de données spatiales et ainsi fournir un moyen d'utiliser des
données floues.
Rappel des données géographiques dans les SIG
Dans le sens le plus simple, les
données géographiques décrivent l'information à référence spatiale.
Il y a les caractéristiques
qualitatives ou quantitatives traditionnelles qui sont généralement enregistrés
dans les lignes d’une base de données ou d’un tableur classique.
La question des données d’attributs
avec différents types de données : des catégories, des rangs, des chiffres, des
montants, des taux. Chacune de ces entrées est également représentée par une
caractéristique spatiale. Cette caractéristique spatiale peut être un point,
une ligne ou une zone (polygone) ; chacune d'elles a des coordonnées de
localisation et peut donc être mis en correspondance.
En effet le SIG relie les points
pour identifier une ligne, dessiner une frontière avec une ligne entourant une
zone, créer un polygone.
Le géoréférencement est aussi
important, on peut repérer différentes couches (vecteur, raster…) qui peuvent
être superposées.
Des discussions et de nombreuses
recherches à propos de l’acronyme SIG sont présentes depuis 1990.
Les définitions typiques des
systèmes d'information géographiques font référence à sa capacité numérique
d’entrer, de gérer, d’analyser, de cartographier et de fournir des résultats
statistiques relatifs aux données spatiales.
Le dénominateur commun est le
lien de l'information à sa situation géographique.
De plus, de nombreux chercheurs
se sont penchés précisément dans la recherche historique sur les SIG (Fyfe,
Dobbs, Boeckel, Otterstrom).
3) Evolution
récente des SIG
(cf. Hillier, Amy,
“"History Invitation to Mapping: How GIS Can Facilitate New Discoveries in
Urban and Planning")
Une grande partie de l'histoire
urbaine et de la planification du XXe siècle est caractérisée par des processus
qui ont créé une « différenciation au niveau spatial » et une « disparité
géographique ».
Les modèles spatiaux se
produisent à différentes échelles : du quartier à la municipalité, à la
région métropolitaine.
Les chercheurs ont utilisé des cartes
historiques pour aider à comprendre les villes tandis que les urbanistes,
agents immobiliers, et représentants du gouvernement ont utilisé des cartes
pour aider à façonner les villes.
Migration, immigration,
désindustrialisation, périurbanisation, ségrégation, discrimination financière,
renouvellement urbain, gentrification sont des thèmes qui dominent en histoire
urbaine. Donc bien sûr les SIG sont très utiles pour les historiens de
l’urbain.
Malgré ce rôle central de cartes,
de concepts géographiques, de théories de l'espace, de mise en forme des
villes ; des historiens contemporains de l’urbain et de planification
continuent encore de ne pas utiliser les SIG dans leur recherche mais c’est de
plus en plus rare.
Le rôle des cartes dans la
planification urbaine historique est très important donc invitation à la
cartographie.
Recommandations pour aller de l'avant
Changer la façon dont les
historiens pensent les SIG pour créer et analyser des cartes.
La cartographie SIG n’est pas
forcément synonyme d’analyse quantitative. Les origines non quantitatives des
SIG se trouvent au sein de la géographie, de l'aménagement du territoire, de la
gestion de recensement, de l'informatique et l'accent mis sur l'analyse
visuelle.
Les données doivent être dans un
format numérique pour travailler avec les SIG mais des données qualitatives
(telles que des cartes historiques, des photographies…) peuvent être numérisées
et incorporées manuellement.
Pas de nécessité pour les
historiens d’être formés dans les statistiques pour réussir avec les SIG.
Le domaine des SIG historiques
bénéficiera probablement d'une plus grande participation des historiens avec
les défis et les contributions de chercheurs en sciences humaines.
L'avenir de la planification urbaine historique
avec les SIG
Un grand potentiel des SIG pour
informer et même transformer les villes, (histoire de la planification).
Nécessité que les chercheurs
formulent leurs questions de recherche en identifiant les cartes, en analysant
et interprétant les données spatiales, en embrassant la cartographie comme un
processus qui peut introduire une nouvelle terminologie et technologie.
Ceci pourrait donc entrainer un
terrain d'entente entre les sciences humaines et les sciences sociales.
4) Visualisation,
cartographie, nomenclature et données qualitatives
(cf. Gregory I.N. (2003) A Place in
History: A guide to using GIS in historical research)
La cartographie et la visualisation dans
les SIG
La carte est un
élément essentiel pour les SIG. On utilise ces cartes pour explorer et
visualiser des données. Cependant la cartographie n’est pas le seul moyen de
visualisation ; on peut également citer les graphiques,
les tableaux et toutes les méthodes plus conventionnelles de l'affichage des
données qui sont également des outils adaptés.
Des questions par
rapport à la cartographie : comment, grâce à une
combinaison de la cartographie
et de la pensée dans l'espace, une nouvelle approche de la recherche historique peut être
développé ?
La carte est un moyen puissant de
représentation de l'information et de données à référence spatiale.
La cartographie est une
discipline universitaire qui peut être analysé de deux points de vue :
- D'un point
de vue scientifique : son rôle est de présenter les caractéristiques de la
surface de la terre à un public d'une manière précise
et objective
- Du point de
vue artistique : son rôle est de présenter des informations d'une manière
qui est à la fois la compréhensible et agréable à
l'œil.
Des rôles qui peuvent être
contradictoires et obligent les historiens utilisant les SIG à maitriser aussi
quelques bases de la cartographie.
Une carte peut
être considérée comme une abstraction
simplifiée du monde donc elle doit
respecter de nombreuses règles (titre, échelle, légende, mode de représentation,
symbolisation…).
Possibilité de
produire des atlas avec les SIG, également les cartes peuvent être animées
(exemple en Grande Bretagne avec « the Great Britain Historical GIS »).
Les SIG ont également changé le rôle de la carte : ils l’ont
déplacé d’une production finale d’un travail de recherche à une partie
intégrante et essentielle de ce travail.
Importance aussi de la question de l’interprétation.
Les données qualitatives dans les SIG
Les données qualitatives sont importante en sciences humaines comme les descriptions textuelles, les images, les photos, les sons et
vidéos. Certaines peuvent être géo-référencées par des points, des lignes, des
polygones ou des pixels et donc explorées avec les SIG.
Les attributs de données
qualitatives peuvent être entre autres :
- des
informations sur la présence ou l'absence de fonctionnalités telles que les
routes et les bâtiments
- les
documents concernant les événements qui ont eu lieu à un endroit précis
- des images
ou des photos relatives aux lieux et des sons ou vidéos en référence à un emplacement spécifique
- des
descriptions textuelles de lieux de manuscrits historiques peuvent également
fournir des données pour un SIG qualitative.
On peut trouver de nombreuses
études utilisant des données qualitatives avec les SIG : The International
Dunhuang Project, The Perseus Project, The Valley of the Shadow
project…
Le rôle des SIG avec des données
qualitatives n'a pas encore été pleinement développé, mais les premières études
suggèrent qu'il possède un très important potentiel.
Un potentiel divisé en deux
zones :
- permettre à l'historien de la recherche
spatiale de travailler d'une manière plus intégrée que traditionnellement.
(cf.
Mostern, R. and Johnson, I. (2008), "From
named place to naming event: creating gazetteers for history”)
La nomenclature des événements
historiques peut créer des réseaux de relations
entre les événements afin de représenter
efficacement le récit historique et suggérer de nouvelles orientations en matière de
visualisation spatio-temporelle de
l'histoire.
La nomenclature historique de
l’événement doit être la première étape d’un nouveau projet.
Cette approche
offre la possibilité d'initier de nouvelles pratiques scientifiques et pédagogiques qui
mettent l'histoire et la
géographie ensemble.
Questions
générales aussi sur la causalité des événements.
5)
Un autre exemple d’histoire spatiale (Tokyo)
(cf. Siebert L. (2000), "Using GIS to
document, visualize, and interpret Tokyo's
spatial history")
Autre exemple d’utilisation des
SIG pour une recherche historique avec cette histoire spatiale de Tokyo.
Le fait de
rassembler des documents historiques du passé permet de nous démarquer comme humains. Les SIG sont
un outil idéal pour le maintien d'une
mémoire collective des environnements du
passé. Existe-t-il un meilleur outil pour visualiser la forme historique d’une
région urbaine que les SIG ?
L’auteur trouve de
nombreux avantages aux SIG et quelques inconvénients aussi. L’inconvénient
principal est la saisie des données qui peut être très couteuse.
L’historien doit
toujours bien réfléchir si l’utilisation d’un SIG était la meilleure manière
d’obtenir le résultat souhaité ou s’il y avait une manière plus efficace pour
cela.
Des constations qui montrent que
l’histoire spatiale a beaucoup évoluée notamment ces dernières années avec
l’importance croissante des SIG. Des changements et des évolutions qui marquent
en quelque sorte en tournant dans cette histoire. Cependant au vu des
recherches sur la question qui commencement à se développer partout, il
semblerait que ce « tournant spatial » soit encore au début de son
existence et de son développement.
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